Gabrielle uniquement

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mercredi 17 octobre 2007

Rêveries & appétits

Où Gabrielle s'oublie à espérer...

bougie

Dîner aux chandelles.
Lumières troubles et incertaines.
Délicieuses promesses de débauche.
Avant cela, cependant...
Oui, avant cela connaître mon rang — ressentir son privilège...
A son ordre, je baisserai mes effets et sur ses genoux j'exposerai ma nudité.
Qu'alors le châtiment soit à hauteur de mon vice.
Que les lueurs fragiles tressaillent sous l'air de ses soufflets.
Que les flammes frissonnent sous la profondeur de mes soupirs.
Il est le maître — du temps — et de la couleur de ma peau.
Ce n'est qu'intimement convaincue de la force de ses prérogatives que permission me sera consentie de m'attabler en compagnie d'Icelui.
Sans autre récompense que celle d'attendre, éperdue et soumise, les promesses de débauches de ce chandelier baigné de lueurs vacillantes.
Son irradiante brûlure pour impudique parure.

dimanche 9 septembre 2007

Souffrances

Où Gabrielle se repent

Le sein rudoyé

vendredi 7 septembre 2007

Le simbleau, son centre et son franchissement

Où Gabrielle s'interroge sur les vertus de la désobéissance
  • Savourer le tracé de la ligne, la rectitude du trait, la profondeur de son tracé. Il est la limite en deçà de laquelle la sanction s'espère.
  • Mesurer son imperium, la force de son commandement, la rigueur de son enceinte.
  • Timidement allonger le pas — puis le franchir comme on trébuche — délicieusement emplie de la conscience de son méfait.
  • Ne pas même imaginer se taire, sans pourtant oser le clamer — Pas plus qu'on acclame sa forfaiture on ne réclame sa sanction.
  • Simplement on goûte ces deux là... exquisément...

mardi 4 septembre 2007

Du carcan

Où Gabrielle lit pensivement

page 227 — du carcan

« ... usage fréquent de bannir pour immoralité. C'est ainsi qu'à Dumfries, une femme fût condamnée à être bannie, pour avoir abandonné 4 fois le sentier de la vertu. Aux sessions du Tribunal ecclésiastique de Lesmahagow, au mois de juin 1697, on discuta sérieusement sur le cas d'un berger qui avait tondu ses moutons un jour de jeûne, et on se demandait anxieusement quel châtiment on pourrait bien lui infliger. Enfin, on rendit la sentence suivante : « le Tribunal, considérant que déjà plusieurs scandales semblables ont éclaté ; « Recommande au bailli de la paroisse de Lesmahagow de fixer une paire de carcans à la ... »



Ce soir, Gabrielle a abandonné le sentier de la vertu... Châtiment... carcan... Icelle espère anxieusement la sentence d'Icelui...

dimanche 2 septembre 2007

Gabrielle et Icelui

Où Gabrielle retrouve l'envie d'écrire. Et surtout le plaisir d'icelui.

banc à fessées

Renouer.
Renouer les mots.
Surtout.
Nouer ses doigts de nouveau.
Les tordre. Une fois encore.
Se tordre.
Nouée au bois.
Se tendre.
Les mains inexorablement jointes autour de ce qui fût une rampe. La rampe sera désormais un étal où s'offrent les soupirs interdits, les désirs coupables ; le pal où se reçoivent les punitions promises.
Nouée à la voix qui a chuchoté que viendrait la rançon de la désobéissance.
Nouée au souffle rugueux des promesses tenues, nouée au silence du moment venu, nouée à l'espérance inavouable d'être vaincue.
Dorénavant, désobéir n'aura plus le même sens...
Etrange notion d'obéissance dont l'essence m'envoûtaient sans pourtant que j'ose m'en faire l'aveu...
Dorénavant, désobéir n'aura plus le même sens...
Peur et espérance — Réddition et rédemption — Désir et respect —
Respecter l'injonction. Ou choisir de s'y soustraire. Ce sera désormais dans la parfaite conscience de la rançon qu'elle recèle :  les soupirs tûs, le corps tendu, les plaisirs rauques de la souffrance dûe et bientôt la certitude d'être vaincue.
Désir et respect — de l'autre.
Comme il y a des fragances qu'on ignorait de respirer de trop près, il y a des mots dont le ridicule s'effâçat. Maître fût de ceux-là.

dimanche 24 juin 2007

Rubor con dolore

Où Gabrielle se rajuste...

Après la nuit, après le matin, après la foudre, les fièvres et les rafales, il y a le temps où le corps s'abstrait. Irrésistiblement.
Perclus est-il. Reclus également.
De la plus impérieuse des façons. Embusqué sur lui-même, hostile au monde. Se fuyant désespérément mais trop honteux pour ouvrir les yeux.
Il y a le temps où plus rien n'a prise sur lui ; ni les envies débusquées, ni les soupirs échangés, ni les souvenirs ardents.
Il y a le temps où plus rien n'existe que son mal à lui. Le mal en son tréfonds, au delà des chimères de la nuit et des rêves
Le temps où il se dérobe à toute autre sensation que celle d'être un animal blessé. Se terrer. Lécher ses blessures. A la moindre brise, gronder, feuler éventuellement.

Moment particulier où le corps se ramasse sur lui-même. Durant un instant, durant une paire d'heure. Une éternité où il est le maître du monde. D'un monde écarlate. Un monde tendu de vermillon comme l'humiliation qui orne son front, un monde tracée à la sanguine, comme celle qui zèbre sa peau, un monde couleur cramoisi, aussi vif que le sang qui bat si fort dans ses veines.

Alors il faut l'apaiser. Le rassasier, le baigner. Le réapprivoiser. Ne pas le laisser se détester mais le reconquérir. Et puis surtout lui pardonner. Lui pardonner d'aimer l'inacceptable : s'échapper irrésistiblement pour se donner à l'autre, courtiser les maux tel un gentilhomme qui courbe trop bas l'échine devant son monarque. Le maudire aussi. Durant un instant, durant une paire d'heure. Une éternité où il est à la quintaine du monde.


Ce billet est spécialement dédié à harkhange.

lundi 28 mai 2007

Frissons et froissements

Où Gabrielle se réveille...


Froissée, la peau.
Celle qu'au matin une paume ne parvient à lisser.
Cuir contre cuir.
C'est le premier qui a marqué le second.

Froissé le sein qui soupire.
Des doigts l'ont dressé.
Et puis l'ont cueilli.

Froissés les mots qui s'enviennent puis s'enfuient.
Ils sont tapis, encore apeurés d'être en vie, déjà gourmands d'être envie.

Frissons.

vendredi 11 mai 2007

Réminiscences et impénitences

Où Gabrielle cherche la ligne d'horizon
Fredonner - remâcher - veiller

« Boniments je vous abomine.
« A l'infime déni débusqué, je me débinerai.
« Délibérément je me déroberai.
« Sans dédit, sans bruit et sans palinodie.



Le paradis des blattes

Cafard grimé en marquis,
Guêpes friandes de viande fraîche,
Assourdissant bourdonnement des hannetons hâbleurs,
Insectopie...
Existe-il un autre monde ?


Hésitation

Se poser la question ne signifie-t-il pas déjà que l'on ignore la réponse ?
Et garder ce doute n'est-il pas en conserver l'espoir ?


Troubles et confusion

Une main suspendue, un crayon dans celle-ci
Ébauche — épure — esquisse — sanguine...
Des mots qui se dessinent déjà...


dimanche 6 mai 2007

Bandeau, aussi obligeant que félon...

Où Gabrielle ferme les yeux...


mardi 13 février 2007

les maux emmurés

Où Gabrielle lève les yeux...



Un mur où poser ses avant-bras pour mieux s'offrir.
Un mur pour étouffer ses soupirs, dissimuler son plaisir.
Un mur que l'on griffe avec délice, où l'on s'abîme, où l'on s'oublie.
Un mur que l'on embrasse toujours en levant les yeux.
Un mur pour tout abonnage...
Le mur qui surplombe le sabbat serait-il son seul avenir ?

Et en toutes choses, faut-il considérer la fin ?

dimanche 19 novembre 2006

Aspiration

Où Gabrielle cherche son souffle

Avant les mots, avant les silences aussi, il y a d'abord le souffle.
Le souffle qui point au plus profond de son tréfonds puis vous effleure.
Celui qui vous caresse autant l'esprit que le corps
Celui dont on sait qu'il va vous faire frissonner une fois encore.
Qu'il soit soupir ou bien rafale, il en est toujours le préalable.

Je le sais qui revient, qui est là, qui m'attend.
Je le sais qui se lève et qui m'enlève.

Pour l'heure je n'ai envie que d'abandon.
Peu m'importe comment.
Peu m'importe pourquoi.
Peu m'importe la façon.

Il me suffira de fermer les yeux.
De le sentir là.
Alors je sais que je serais submergée par l'ivresse de me savoir à lui.

Peu m'importe comment.
Peu m'importe pourquoi.
Peu m'importe la façon.

Divin flacon pour d'ivresses célestes.
Il me tarde tant de m'y désaltérer.

vendredi 17 novembre 2006

Rêve de soie



chaîne et soie