Gabrielle et Icelui
Renouer.
Renouer les mots.
Surtout.
Nouer ses doigts de nouveau.
Les tordre. Une fois encore.
Se tordre.
Nouée au bois.
Se tendre.
Les mains inexorablement jointes autour de ce qui fût une
rampe. La rampe sera désormais un étal
où s'offrent les soupirs interdits, les désirs
coupables ; le pal où se reçoivent les punitions
promises.
Nouée à la voix qui a chuchoté que
viendrait la rançon de la
désobéissance.
Nouée au souffle rugueux des promesses tenues,
nouée au silence du moment venu, nouée
à l'espérance inavouable d'être vaincue.
Dorénavant, désobéir n'aura plus le
même sens...
Etrange notion d'obéissance dont l'essence
m'envoûtaient sans pourtant que j'ose m'en faire l'aveu...
Dorénavant, désobéir n'aura plus le
même sens...
Peur et espérance — Réddition et
rédemption — Désir et respect
—
Respecter l'injonction. Ou choisir de s'y soustraire. Ce sera
désormais dans la parfaite conscience de la
rançon qu'elle recèle : les soupirs
tûs, le corps tendu, les plaisirs rauques de la souffrance
dûe et bientôt la certitude d'être
vaincue.
Désir et respect — de l'autre.
Comme il y a des fragances qu'on ignorait de respirer de trop
près, il y a des mots dont le ridicule
s'effâçat. Maître fût de
ceux-là.
C'est ce que Gabrielle a écrit le
dimanche 2 septembre 2007 à 09:03
au chapitre procès-verbaux & réalités, page #46
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Commentaires
1. Le mardi 4 septembre 2007 à 22:41, par X
Il y a des mots avec lesquels il ne faut jouer, sauf à s'y frotter et piquer!
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