cachot

Les murs qui se dressent.
Plus épais et plus rugueux que jamais.
Où est l'envie de s'y sentir plaquée, exposée, chevillée et bientôt offerte ?
Où est l'envie de s'y savoir sacrifiée à l'autel de sa toute-puissance ?

Le noir qui s'étend, qui se répand.
Où sont les bougies ?
Où sont leur flammes aussi chaudes que cruelles ?
Où sont leurs cuisants tourments ?
Eux que l'on redoute tellement mais que, dans ces tenèbres si épaisses, l'on vient à implorer obscurément.


Le silence qui grandit, qui s'épanouit.
Où sont les soupirs complices, les aveux ?
Où sont les cris dont on ne sait plus s'ils sont douleurs ou plaisirs ?
Le silence oppressant qui ronge, qui gangrène les mots.
Le silence qui dévore déjà tout ce qu'ils signifaient.

Le silence qui ravage au plus profond.

Il n'y a pas de repentir.
Il n'y a pas d'expiation.
Il n'y a plus de plaisir.
Il n'y a plus que l'incompréhension.
Et la peur.