Gabrielle uniquement

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mardi 20 juin 2006

bride, noeud ou lacet

Les liens qu'on noue.
Ceux qu'on tisse au plus près de la peau.
Ceux dont on aime sentir l'empreinte de leurs brins le long d'un bras.
Ceux qui nous prennent à bras le corps, qui nous enserrent et nous embrassent.
Etroite étreinte qui vous ceint à l'autre aussi étroitement qu'à vous même et à vos choix.
Ceux qui vous mettent face à face et interdisent toute fuite.
Les liens qui nous tiennent, qui nous tendent et nous arquent.
Les liens qui nous enlacent et bientôt nous entrelacent.
Ces liens que bientôt on ne veux plus dénouer et qu'il nous faudra alors tresser pour ne pas les laisser s'échapper.

dimanche 21 mai 2006

Le silence des émotions.

ÉPREINDRE et ÉPRENDRE : quand un iota les sépare

Il arrive parfois que la plume ne sache plus faire glisser l'encre sur le papier.
On a beau la tailler, la polir et l'abreuver, elle reste alors rétive et chaque mouvement du poignet n'aboutit qu'à écraser un méchant pâté sur la blanche feuille sagement lignée.
Il arrive parfois que je ne sache plus comment parvenir à faire un billet des émotions si vives qui m'ont saisie et emportée un soir de mai.
Parce qu'elles sont démesurées, parce qu'elles se partagent et se patinent d'une indéfinissable tendresse, elles en deviennent intimes. Curieux sentiments qui se mêlent et s'entremêlent à elles pour lover ces souvenirs si profondément en soi ; curieux sentiment qui vous suggèrent que les exposer c'est déjà un peu les altérer.
A moins qu'il ne suffise simplement que je m'en délecte tout mon content pour réussir à les coucher sur le papier. Leur richesse expliquerait alors qu'il me faille un peu de temps...

lundi 15 mai 2006

L'angle du cou et la douceur de vivre


Une femme, le front incliné, le cou ployé


C'est à moi, la véhémente qui a élevé au rang d'un art consommé sa liberté, son indépendance et son franc parler, qu'il me plaît de ployer le cou devant lui.
En moi que l'envie naît de fermer les yeux et de courber l'échine, goûtant à n'en plus finir les vertigineuses émotions de mon allégeance.
C'est à lui que j'ai envie d'obéir. En lui que je mets ma foi, me départissant de ma volonté pour m'en remettre à la sienne exclusivement.
En lui qu'il me plaît de croire, choisissant l'abandon plutôt que les hésitations, décidant de me livrer à son gouvernement au lieu de tergiverser dans mes propres embarras.
Mais s'en déférer à lui c'est surtout un immense vertige, c'est savourer un plaisir confus, intense et profond. Ce n'est pas seulement se départir de ses atermoiements pour laisser son corps vivre ; pas plus que de s'autoriser à goûter enfin les tourments. Non c'est beaucoup plus puissant que tout cela réuni. C'est la mesure de la confiance que je mets en lui lorsqu'à son autorité je m'abandonne, c'est l'impérieuse liberté de choisir en mon âme et conscience de me soumettre à lui, c'est également la capitulation de ce que chacun perçoit voire attend de moi, c'est le renoncement à ce que je suis aussi.
Alors un rien honteuse mais infiniment éperdue j'attends ses souhaits, manifestations de son autorité qui m'autoriseront à ne pas douter que je lui appartiens, que je lui obéis. Et que ce faisant je m'oublie le plus efficacement et le plus prodigieusement qu'il soit possible de rêver. Se donner pour s'échapper, être à lui pour se fuir.
Et enfin se laisser vivre...

vendredi 17 mars 2006

Prolégomènes

Où Gabrielle dresse son écritoire

Tout à commencé loin d'ici dans un autre monde, un autre site, une autre relation. J'ai quitté tout cela sans regret mais après y avoir goûté, je ne pouvais plus me résoudre à abandonner le plaisir d'écrire.

Alors, sans même les relire, j'ai bien sagement remisé mes mots usagés, et dans la foulée, je me suis aménagée pour moi toute seule, un pupitre de guingois et j'y ai taillé quelques plumes pour jeter sur la toile quelques mots, entre vertige et abandon.