mercredi 21 juin 2006
Lanières et cuir — ou celui qui les manie.
Je veux vous redouter autant que je vous espère.
Je veux m'abandonner à votre morsure, sans avoir nulle part
où me réfugier.
Froissez-moi, colorez-moi, prenez possession de moi.
Je veux être vaincue, être conquise.
Je ne veux plus être emplie que de vous, de votre impact, de votre
choc
Je ne veux être que ponctuée de votre refrain,
n'être suspendue qu'à vos silences et jouir de vos
sifflements.
Je ne veux exister que par vous, par votre force, votre pouvoir, votre
volonté.
Punissez-moi d'aimer tant cela.
Soumettez-moi.
Et surtout libérez-moi de ma raison trop sage.
En imprimant vos marques sur ma peau vous calligraphiez ma folie.
En rompant mon corps vous faites tomber mes murailles.
Vous me mettez à nue et enfantez ma fiévreuse volupté.
Forcez mes dernières résistances.
Ne me laissez pas contourner mon plaisir.
Exigez de moi que je vous avoue combien j'aime ces vertiges, combien
j'aime vos caresses, combien je vous aime vous.
Laissez-moi m'avouer l'indicible, le coupable plaisir, la folle
déraison.
Et enfin vivre ce que j'ai tant cherché à fuir.
C'est ce que Gabrielle a écrit le
mercredi 21 juin 2006 à 01:01
au chapitre instruments & procédure